Techniques de mix
MIXAGE

Techniques de mix

On me pose souvent la question pour connaître davantage de techniques ou astuces pour améliorer la qualités des mixages. Comme je le dis souvent la simplicité paye toujours et il est toujours bon de se remettre en mémoire quelques principes de base simple mais tellement essentiel pour un rendu optimal. J'ai réuni ici quelques techniques utilisé par de nombreux ingénieur du son professionnel et je vous invite à les adopter vous aussi dans votre méthode de travail. Je vous envoie ici les 20 premiers :

1. Testez, testez...

Testez vos mixs sur différents supports. C'est important de pouvoir vérifier ses mixs sur le maximum de support possible, cela permet surtout de se rendre compte si certaines fréquences peuvent prédominer ou au contraire manquer dû à l'influence de votre pièce. C'est le meilleur moyen d'apprendre à connaitre son système d'écoute et pouvoir lui faire confiance par la suite. Un autre avantage est que parfois certaines idées peuvent surgir en écoutant en dehors du studio. Notre oreille est différente est devient attentive à d'autres choses.

2. Vérifiez les niveaux...

Ne mixez pas avec un volume trop élevé. Vous n'avez pas besoin de dépasser les 90db de niveau acoustique car c'est à ce niveau que vos oreilles seront au maximum de leurs capacités. Au delà de ce niveau, elles se fatigueront très vite et vous risquerez même de les abimer. N'oubliez pas qu'à fort volume vous allez faire résonner votre pièce et accentuer le problèmes qu'elle peut comporter. Un trop fort volume peut donner une sensation de "mieux" qui n'est pas forcément justifiée.

3. Restez calme...

Comme on vient de le voir, il est préférable d'écouter votre mix à un volume faible. Cela permet d'identifier plus facilement les problèmes de balance, surtout le placement de la voix. A faible volume une voix paraitra toujours plus "devant" contrairement à un volume élevé. Si vous arrivez à faire sonner votre mix à faible volume, il y a de fortes chances qu'il sonne bien à un volume élevé. A faible volume vous aurez tendance à aller chercher plus de l'énergie sur votre mix vous rendant moins "fainéant"

4. Fermez vos yeux, ouvrez vos oreilles...

Essayez de mixer avec le minimum de distraction visuelle que possible, au moins une ou deux fois pendant votre processus de mixage. Alors, éteignez votre ordinateur, éteignez les lumières, fermez les yeux et écoutez. Vous serez étonné de l'objectivité que cela peut apporter. Nous avons tendance à accorder beaucoup d'importance consciente à ce que nous voyons, alors, lorsque nous supprimons la stimulation visuelle, nous permettons à notre esprit conscient de se concentrer davantage sur ce que nous entendons.

5. Basculez en mono, encore...

Ecoutez votre mix en mono, toujours. Il est vrai que la diffusion mono se fait de plus en plus rare aujourd'hui. Encore que la mode du vinyl revenant à grand pas, vous avez besoin de réaliser des mixs beaucoup moins large que d'habitude.  Assurez-vous que les aspects importants de votre mix, comme les voix, ne vous gênent pas lorsque vous sommez vos canaux gauche / droite. Une vérification mono pourrait au moins vous aider à repérer un problème de phase dans votre mix qui, autrement, aurait été laissé par inadvertance.

6. Restez dans le contexte...

Évitez de travailler sur un instrument en solo pendant trop longtemps. Que vous souhaitiez ajuster l'égalisation ou la compression, évitez de le faire en solo. Rappelez-vous que le processus de mixage audio consiste à faire en sorte que de nombreux instruments différents fonctionnent ensemble. Modifiez un seul instrument, et vous avez un impact sur l'ensemble du mix. Un instrument qui fonctionne très bien en solo ne fonctionnera pas forcément dans le contexte. De plus vous verrez que vous aurez des réglages très différents que vous n'auriez jamais fait en solo.

7. Eloignez vous du L2...

Ne gardez pas un limiteur du type "L2" sur votre bus master pendant le processus de mix. Le limiteur rend difficile de savoir  si des pics de volume dépassent les 0dB numériques. Vous risquez surtout de réduire considérablement la dynamique de votre mix, rendant votre analyse de la dynamique des pistes complètement fausse ! Même si vous aurez l'impressions que cela sonne mieux avec, dites vous que cela sonne juste plus fort ! La compression du bus master, lorsqu'elle est utilisée correctement, peut vraiment aider à faire sonner votre mix.

8. Gardez une oreille sur la compression... Évitez d'utiliser systématiquement la compression. Trop de compression sur différentes pistes peut rapidement donner un mix plat, sans vie et unidimensionnel. Une trop grande compression peut également entraîner une distorsion indésirable dans le bus master.

9. Compressez par groupe...

Essayez de compresser les instruments à travers des groupes plutôt que sur leurs pistes individuelles. Cela peut souvent vous aider à obtenir des résultats plus naturels et plus cohérents. Il existe des cas où vous souhaitez ajouter de la compression sur des pistes individuelles. Je trouve que vous pouvez souvent créer des mixs de sons organiques lorsque vous compressez des instruments en tant que groupes.

10. Compressez pour élargir la dynamique...

Vous pouvez utiliser un compresseur pour augmenter la dynamique d'un instrument. Un compresseur avec un temps d'attaque plus lent et un seuil très bas, pourrait aider à faire ressortit les transitoires d'un instrument terne qui manque de dynamique.

Mixage

11. Travaillez l'ensemble...

On a tendance à travailler plus sur les éléments que l'on veut faire ressortir, mais ce n'est pas toujours une bonne chose. Essayez d'abord de déterminer ce que vous souhaitez réduire votre mixage afin d'obtenir le même résultat. De cette façon, vous maîtrisez mieux les niveaux généraux et vous développez également une approche d'écoute plus objective.

12. "Pannez"...

Ne disposez jamais deux instruments exactement dans la même position de panoramique. Il devient beaucoup plus difficile d'obtenir une bonne séparation entre deux ou plusieurs instruments s'ils se trouvent exactement au même endroits.

13. Reverb stéréo...

Utilisez des envois stéréo pour vos reverbs. Vous serez surpris de voir comment une reverb stéréo moderne fonctionnera lorsqu'elle sera alimentée de cette façon. Ca peut également vous aider à obtenir un placement beaucoup plus précis des instruments dans la stéréo.

14. Moins de reverb...

N'utilisez pas trop de différents types de réverbération et d'effets dans le même mix. Essayez de vous limiter à seulement 2 ou 3 réverbérations différentes. De cette façon, vous pourrez mieux gérer l'image stéréo et la clarté spatiale de votre mix.

15. EQ sur la reverb...

Utilisez un EQ sur le retour d'effet plutôt que d'utiliser les EQ de votre reverb même. Il sera très souvent de meilleur qualité. N'hésitez pas à tester différents placement de l'EQ avant ou après la reverb.

16. Largeur Q..

Utilisez des tailles de Q plus larges pour des augmentations et des Q plus serrées pour des coupures. En général, si vous utilisez ce principe, vous aurez tendance à obtenir des résultats plus musicaux.

17. Diminuer plus que monter...

Il est préférable d'atténuer les fréquences que vous ne voulez pas plutôt que d'amplifier celle que vous voulez avec un EQ. Cela aide à minimiser les risques de distorsion et donne également des résultats plus discrets et musicaux.

18. Filtre passe haut...

Appliquer un filtre passe-haut à tous vos instruments dont le grave n'est pas indispensable. Cela peut aider à nettoyer le grave de votre mix. Les filtres passe-bas sont essentiels si vous voulez créer un grave net et précis dans votre mix.

19. Inversez la phase...

N'hésitez pas à tester la phase sur vos pistes. L'inversion de phase sur un instrument particulier peut parfois améliorer la façon dont il interagit avec le reste du mix. Surtout pour les mix de batterie. Essayez toujours d'écouter les effets d'inversion de phase sur la relation entre les micros de batterie dans votre mix, mais aussi avec la basse et autres. Tous les instruments enregistrés avec un micro de proximité et d'ambiance.

20. Résolution...

Travaillez à une résolution supérieure partout où vous le pouvez, car cela améliorera la qualité et la définition du résultat final. Vous serez toujours dépendant des fichiers utilisé au stade de l'enregistrement, car l'augmentation de la résolution d'une session après l'enregistrement en convertissant tous les supports enregistrés ne vous apportera rien de mieux. Voilà pour un premier jet sur les techniques de mix, je vous invite à ajouter les vôtres ou consulter la suite dans l’article suivant.

Abonnez-vous à la newsletter
Les prochaines formations
SUR LE MÊME THÈME :