Méthodes pour équaliser et compresser votre batterie
1ere partie : La compression
Voilà les deux principaux outils qu’on utilise le plus souvent pour modeler notre son. Mon approche sur leurs réglages à vraiment évolué avec mon expérience et au fil des rencontres avec d’autre ingénieurs du son. Je me suis rendu compte que dans certains cas, quand on a pas le son, on doit aller le chercher et pour l’obtenir parfois, il faut pousser les boutons un peu plus…
Dans les deux cas, l’utilisation d’un equaliseur ou d’un compresseur reste tout un art, car comme je le dis souvent, il n’y a pas de recettes miracle et le meilleur moyen de savoir si on l’utilise correctement est encore d’utiliser ses oreilles. Comme je l’ai évoqué dans d’autres articles, un compresseur est un dispositif conçu pour réduire ou limiter la plage dynamique d’un signal. A une époque, il était utiliser pour limiter les niveaux et empêcher les sons de saturer lors de l’enregistrement sur une bande analogique. Par la suite le compresseur à été utilisé à des fins plus artistiques, notamment pour ajouter de l’énergie et de la couleur dans les pistes.
Je vais vous exposer quelques méthodes pour vous inspirer dans l’utilisation de vos compresseurs et de vos equaliseurs pour modeler le son de votre batterie, je commence par la compression :
Utiliser les compresseurs en série
J’entends par là l’utilisation d’un compresseur pour chaque élément de la batterie. Pour ma part, j’utilise de moins en moins cette approche, mais parfois cela peut être nécessaire suivant le son recherché. L’idée est d’appliquer un réglage différent suivant les éléments. Commençons avec la caisse claire : réglez votre temps d’attaque suivant comment vous souhaitez modeler vos transitoires. Un temps d’attaque rapide aura tendance à « écraser » vos transitoires et réduire la sensation d’impact. De même pour le relâchement : une durée trop longue aura tendance à ramollir votre son. Appliquez un ratio moyen genre 4:1 et jouez sur le seuil (threshold) pour obtenir le son désiré.
Vous pouvez appliquer la même approche pour le son de votre grosse caisse. L’idée est de canaliser l’ensemble des sons de la batterie pour garder le maximum de naturel pour préserver les nuances du batteur.
Compresser le bus de la batterie
Dans certain cas vous aurez besoin de donner de l’énergie sur l’ensemble de votre batterie et lui donner l’impression d’un son unique. La méthode de compresser un bus avec l’ensemble de la batterie peut être intéressant. Dans ce cas la gestion du compresseur sera dépendante de la balance de votre batterie : si par exemple le son de votre grosse caisse est plus fort que le reste du kit, ce dernier aura tendance à faire moduler le compresseur et donner une sensation de « pompe ». Même chose avec tous les autres éléments. L’approche du réglage du compresseur sera forcement différente que pour des pistes individuelles, mais le principe reste le même : essayez différents seuil pour voir l’impact du compresseur sur le kit et la gestion des transitoires avec les paramètres d’attaque et de relâchement.
Compression parallèle
Cette technique est désormais très populaire et très utilisés, surtout dans les styles rock et hard rock, lorsque l’on a besoin de beaucoup d’impact sur la batterie. (La Compression parallèle était autrefois appelé « New York compression » elle a été développé par de célèbres ingénieur du son américain comme Ed Stasium, qui a travaillé en autres pour Ramones, Talking Heads, the Smithereens, Living Colour…
Le principe de la compression parallèle est de séparer votre signal en deux, l’un restera intact, et l’autre sera compressé plus ou moins fort. Pour ce faire, vous pouvez utiliser 2 bus ou utiliser les auxiliaires. L’avantage de la compression parallèle sur le traitement en série est que vous pouvez conserver la dynamique originale du signal d’origine, tout en y rajoutant l’énergie du même son compressé. Cela vous permet d’avoir une variété infinie de choix entre un son très dynamique ou au contraire très compressés, tout en conservant les meilleures qualités des deux.
Quelle que soit la technique que vous utiliserez, le réglage du compresseur sera un peu différent de l’utilisation d’une compression en série. L’idée est de rajouter à votre son d’origine le petit plus, pour lui apporter l’énergie ou la couleur nécessaire. A partir de là tous les réglages sont possible, à vous d’expérimenter pour trouver ce qui fonctionne pour vous.
Compresser le micro room
Comme nous venons de le voir dans les précédents exemple, la compression va vous permettre de donner de la présence à vos micros de proximité, et il peut être intéressant parfois d’apporter aussi plus de « pièce » et le meilleur moyen c’est de compresser votre micro « room ». Cela donnera une sensation de grosseur et d’énergie à votre batterie, en plus de renforcer son naturel. C’est un des secrets du tant convoité son de batterie de Led Zeppelin.
Cette technique peut être un autre moyen d’apporter une reverb naturel à votre batterie. D’où l’importance de placer ce genre de micros lors de vos prises de son, sous reserve que votre environnement le permet.
Ça c’est sûr…..complexe en fonction des instruments….du lieu…du style….du Matos……bref…on a jamais fini avec ça !!
Et oui Chris ça me surprend pas vraiment car les vibrations des fûts font parti du son aussi d’où l’intérêt des micros d’ambiance aussi 😉
Pourquoi pas pour le petit mas j’en avais déjà entendu parler…
De toute façon je serai amené à redescendre dans le sud 😉
Comme tu le dis, il y énormément de possibilité de sonorité tant à travers le réglage de la batterie qu’avec le batteur lui-même. Et c’est justement à cause de ça que la plupart des musiciens ont besoin d’être dirigé par un réal qui accompagnera le projet au résultat final. Même le meilleur des musiciens ne pourra pas faire sonner une prod si on ne canalise pas les choses dans le bon sens dans le réglage et l’interprétation.
s est un de mes préféré aussi , la première fois que je l ai vu en concert s est avec Mike oldfield sur sa tournée Crises un monstre se mec et le son qu il a
https://www.youtube.com/watch?v=xwsvdSVSgSo
Ah, la batterie…… Pour ma part j’ai commencé la batterie à l’âge de sept ans. Instrument fabuleux. Par la suite, j’ai été dépité de rencontrer, en studio, des batteurs virtuoses qui ne savaient, je ne dirais, t pas tant « accorder » leur batterie, mais surtout ne savaient pas faire en sorte qu’elle sonne VRAIMENT….. Les notions d’accordage de la Grosse Caisse, de la Caisse Claire restent subjectives fonction de la nature de l’instrument et du style joué. Je kiffe Simmon Phillips pour son intérêt envers le son de son kit de batterie, comme quoi, on peut être zicos et attacher de l’intérêt au son. Les harmoniques d’un fût sont importantes. Soit on les casse, soit on les atténue, soit on les garde pour un traitement après la prise de son, encore une fois, tout dépend du style interprèté…..
La batterie : instrument orchestre à lui tout seul… Passionnant et frustrant pour moi.
Merci à vous pour l’ajout dans le groupe. Concernant mes questions, je vous enverrais un message privé, ce sera mieux ;).
Merci 🙂 je vous ai ajouté dans le groupe, c’est l’idéal pour poser les questions 🙂
Article super! Très bien expliqué et facile à comprendre même pour un novice en enregistrement . Je vous contacte en message privé pour deux ou trois questions supplémentaires.
Yes ! merci c’est sympa !
Article génial.. comme d’habitude
je vais regarder çà demain ! 🙂
perso je trouve plus facile de faire l’eq après. mais avec la compression multibande c’est presqu’un tout en un
Ok on va suivre de très prêt !!!
Ca c’est la grande question ! Je prépare un sujet la dessus justement 😉
salut Compresser apres Eq ou Eq apres Compresser ?