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Méthodes pour équaliser et compresser votre batterie : 2e partie

2e partie : comment equaliser votre batterie

Après avoir abordé dans la 1ere partie différentes méthodes pour compresser vos sons de batterie, nous allons voir dans cette article les différentes zones que je travaille pour les equaliser comme je l’explique dans la vidéo.

La première chose à vérifier avant d’equaliser ou quoi que ce soit d’autres, est de bien vérifier la cohérence des phases entre les micros de proximité et les micros d’ambiance. Ceci vous facilitera la tâche dans le traitement de vos pistes.

Notez bien que les fréquences que je vous indique peuvent être très variable suivant la source sonore et le style de musique. Utilisez ces références comme point de départ pour travailler votre son et n’hésitez pas à les affiner.

La grosse caisse :

La première zone à travailler va se situer entre 50 et 100 hz environ. C’est ici que vous trouverez la « note » de la grosse caisse, c’est à dire la tonalité grave que vous pourrez amplifier si vous souhaitez avoir plus de « bas » ou au contraire atténuer si vous souhaitez la rendre moins présente et la placer au second plan dans votre mix, ou si cette dernière sonne trop « sourde ».

Dans la partie bas médium entre 250 et 600 Hz vous pourrez travailler sur la profondeur de la grosse caisse. On dit aussi que c’est ici que vous pourrez atténuer l’effet « boîte ». N’hésitez pas à faire travailler vos oreilles pour identifier la fréquence qui réagira le mieux, et aussi à modifier le « Q » car suivant la largeur de votre bande, les effets peuvent être très différent.

Vous pourrez ajouter de l »attaque » et accentuer la sensation d’impact en boostant la partie haut médium du son en 3k Hz et 6k Hz. La taille du « Q » aura un rôle determinant. Dans un contexte global, un Q très fin pourra apporter le petit plus qu’il manque sur une grosse caisse.

Pour finir, il peut être intéressant dans certains cas d’ajouter de l’air dans votre grosse caisse en boostant la partie aigu avec un filtre en shelf. Vous pouvez démarrer à partir de 8k Hz.

La caisse claire :

En général je ne suis pas un grand adepte pour equaliser ma caisse claire. Mais avec l’expérience, j’ai appris auprès de certains ingénieur du son dont le célèbre Chris Lord Alge, que l’ensemble du son de la caisse claire peut se passer uniquement dans l’équalisation. On peut y apporter toutes les informations : la couleur, l’impact etc….

Equaliser une batterie

Cette image correspond au preset de Chris Lord Alge. On constate que légérement au dessus des 100 Hz on à une amplification de 12db avec un filtre en shelve. Et une amplification de 9 db avec un filtre en cloche vers 6 7 kHz. Ce genre de correction peut paraitre effrayante comme ça, mais je vous recommande d’essayer sur des caisses claires « rock » c’est très efficace. N’hésitez pas à modifier les fréquences, mais aussi le type de filtre : cloche, shelf.

Overhead et Room

Ce sont pour moi les éléments les plus « variable ». Beaucoup de paramètres vont rentrer en ligne de compte sur la gestion des ces sons.  Le premier sera la disposition de ces derniers mais surtout l’espace acoustique qu’il auront capter au préalable. Le meilleur conseil que je puisse vous donner, c’est de les travailler dans le contexte global de la batterie, et même sur l’ensemble du mix. Il faut se servir de ces micros pour bien sur gérer le son aigu de la batterie, à savoir les cymbales mais aussi pour « compenser » le son de la grosse caisse et caisse claire en cas de besoin. Beaucoup ont tendance à appliquer un filtre coupe bas pour éliminer toutes les informations grave, l’avantage de cette méthode c’est que vous donnerez plus de définitions à vos micros de proximité mais eu détriment du « naturel » et de l’espace de l’ensemble du kit.

Pensez à vérifier vos phases entre les micros d’ambiance et d’écouter les éléments que vous voulez faire ressortir (grosse caisse ou caisse claire)

ESPACE FORMATION

11 commentaires

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  • C’est vrai qu’il est difficile lorsque l’on commence de concevoir les nombreuses manières de s’y prendre, parce qu’au départ on cherche l’efficacité et aussi à éviter de détruire le son non traité ( ce qui n’est pas évident du tout quand on débute j’ai l’impression). Alors pour le coup, bien que je conçoive un peu plus les multiples manières de s’y prendre, je trouve cette approche par l’equalisation beaucoup plus pédagogique, dans le sens ou elle implique la notion de mixage dans le contexte, et libère dans l’usage de l’Éq, et j’ajouterai que c’est beaucoup plus intuitif que le compresseur. Si j’avais commencé par là je me serrais épargné, je pense, des heures de réglages inutiles 🙂 Et puis cette approche couplé aux groupes séparé à la Brauer, je sens que mes séances vont être beaucoup plus sereines …

  • On pourrait les travailler de plein de manière différente suivant les résultats que l’on souhaite obtenir.
    Mais l’idée de ces vidéos est aussi de faire comprendre la logique des choses donc il faut aussi savoir prendre des initiatives et ne pas douter de ce que l’on peut faire. Ce qui compte c’est que cela fonctionne dans le morceau, peu importe comment on l’a obtenu…

  • Bonjour,
    Waouh je viens en fin de me faire plaisir sur un mixage de batterie en appliquant vos conseils. Ca met en valeur le corps de l’instrument et j’ai l’impression que l’on gagne plus en punch qu’avec le compresseur. Je vais expérimenter maintenant ce que l’on peu ajouter avec les compresseurs… Sinon une petite question : vous ne parlez pas des toms, y a t’il une approche particulière pour eux ? Déjà en appliquant les principes que l’on trouve dans votre tuto je trouve que ça fonctionne mais qui sait ? peut être un petit quelque chose à savoir de spécifique pour eux ? :-).

    Bonne journée

  • Merci beaucoup Luc 🙂 C’est sur que chaque cas est particulier, voilà pourquoi j’essaye de varier les exemples au maximum

  • Devenir Ingeson ce doit etre tellement dificile de généraliser des approches qui sont dependantes d’un contexte et de contraintes (surtout avec des prises drums et leur phase 😉 ).Bravo pour le taf

  • Dans cet exemple peut être un peu mais cela dépend vraiment de ce que l’on cherche… Je prépare un contre exemple justement

  • Salut Jean Hub,
    Il n’y a pas de bien ou de mal dans les deux cas, c’est juste deux approches très différentes et au rendu très différents
    Le principale avantage de travailler en parallèle est que l’on conserve le son d’origine et on lui « ajoute » quelque chose.
    Le fait de travailler en insert on le transforme complètement.
    Voilà pourquoi ce sont deux approches différentes, il faut expérimenter 😉

  • Hello. Merci pour ce tuto.
    Moi je ne bidouille jamais avec des envois parallele vers bus ou autres.
    je fais toujours tout sur la track meme en insert.
    (je ne travaille qu’avec des tracks stéreo).
    Est-ce un bien ou un mal ?
    Y’a-t-il réellement un avantage à balancer une piste vers un (ou des) bus auxiliaire
    pour traitement ?
    – JeanHub (averti mais amateur) 😉

  • Bonjour Jacques
    Et oui quand nous n’avons pas les infos il faut aller les chercher, peu importe les moyens, ce qui compte c’est le rendu à nos oreilles !!
    Merci encore pour vos encouragements 😉

  • hello ,
    Surprenante votre approche sur les drums , dear Nico …
    En fait , travailler les Eq ou aller chercher le son même avec des réglages un peu extrêmes , pour le rendre même plus naturel ??? !!!! … whouaa ça m’aurait rendu service et éviter des interminables pertes de temps , depuis beaucoup de mois , dans mes petits mix .
    Cool vos explications sont simples , ciblées , concises et à mon humble avis très pédagogiques . Encore merci pour vos tips … au top .